Savoir communiquer ! - Editorial

Dans les années 90, après le crash de l’Airbus 320 qui avait percuté le Mont St Odile en s’approchant de l’aéroport de Strasbourg, l’analyse de la boîte noire avait révélé qu’une des causes de cet accident meurtrier était dû à la mésentente entre le pilote et le copilote qui ne se parlaient plus.
Ne plus se parler, c’est la solution de facilité lorsqu’un différent survient entre des personnes qui doivent vivre ensemble, en couple, en famille, en assemblée. On s’isole, on exclut l’autre, on se fait des idées sur ce qu’il pense ; résultat : on s’éloigne de plus en plus, on s’aigrit, on devient ennemis ; c’est la catastrophe.

C’est pourquoi, avant toutes choses(1), nous enjoint l’apôtre Pierre, nous devons pratiquer les uns envers les autres, un amour fervent, intense ; connaissez-vous un autre moyen pour manifester un tel amour que celui de communiquer, de partager, de s’encourager, de se remettre l’un l’autre sur le bon chemin !
Maintenir un dialogue, une communication, cela suppose beaucoup d’humilité de notre part, admettre que nous ne possédons pas obligatoirement toute la vérité, comprendre la manière de voir de l’autre, et avoir de la patience. Dieu a tellement de patience que nous n’en aurons jamais, vis-à-vis de notre frère, autant que lui envers nous !

Comment l’amour peut-il couvrir une multitude de péchés ?
Certainement pas en faisant comme s’ils n’existaient pas ! Pas plus qu’en tournant le dos à celui qui a péché ! Pour aider mon frère qui s’est laissé surprendre par quelque faute, je m’approche de lui pour l’écouter et le comprendre, pour l’aider à voir clair sur lui-même, pour le redresser… dans un esprit de douceur ! Sa faute sera couverte par le rappel de la valeur du sang de Christ. On n’en parlera plus.
L’appel de Pierre à être hospitalier doit être pris dans son sens premier d’offrir le gîte et le couvert; il est toutefois permis de le prendre au second degré, nous accueillons le frère et la sœur qui viennent partager soucis, peines ou doutes, un dialogue s’instaure ou reprend pour le plus grand bénéfice des deux partis.

(1) 1ère épître de Pierre chapitre 4, verset 8 et 9.