Romains 9 (suite n°12) - Je médite ta Parole
Considérons maintenant les conséquences heureuses de l’alliance de Jéhovah avec les siens et comment ces derniers se comportaient avec Lui.
Noé en est un exemple probant. « Noé obtint la faveur de l’Eternel » (Genèse 6 :8) et, en retour, « Noé était un homme juste et intègre parmi ses contemporains ; Noé marchait avec Dieu » (v9). Puis nous avons le détail de l’alliance conclue entre eux (Genèse 9 :8-17). A partir de Noé qui en jouissait, grâce au Très-haut, elle s’étendait à toute la tribu et à ses contemporains, ainsi qu’aux générations futures. Combien était-il important que Noé s’appliquât, en tant que gérant, à veiller sur ce bien précieux et à l’entretenir. Il était à la fois responsable pour lui et pour les autres.
Qu’en est-il pour nous ? Notons que le mot « alliance » vient de « lier », et cela nous parle de la femme liée à son mari par le mariage (Romains 7 :2). C’est ce que nous sommes, nous, Eglise de Christ, « fiancés à un seul Epoux » (2Co 11 :2), et nous sommes un avec Lui (Jean 17 :21). Cette alliance va donc plus loin que celles contractées par nos devanciers, elle est plus excellente (Héb 7 :22), et nous sommes comblés. « Et nous avons tous reçu sa plénitude et grâce pour grâce » (Jean 1 :16), et ce verset n’en n’est qu’un parmi tous les autres contenus dans le Nouveau Testament.
Après avoir rendu visite à Salomon, la reine de Saba repartit, chargée des présents de son hôte, et le texte précise : « Le roi Salomon donna à la reine de Saba...plus qu’elle n’avait apporté au roi » (2Ch 9 :12) mais elle n’était pas non plus venue les mains vides (v9). Et nous, qu’apportons-nous à notre Roi, sinon en biens matériels, quoique nous ne devions pas oublier que l’argent et l’or lui appartiennent (Agg 2 :8), mais en trésors spirituels qu’Il a déposés dans notre cœur, pour que nous les fassions fructifier pour sa gloire ? C’est le principe biblique : Lui rendre ce qu’Il nous a donné (1Ch 29 :14), en le dispensant autour de nous.
Réfléchissons enfin sur le temps de Noé que le Seigneur a mis en parallèle avec les jours que nous vivons présentement (Luc 17 :26-27). Car comme l’était Noé, nous sommes aussi exhortés à être « des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d’une génération perverse et corrompue, parmi laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde, portant la Parole de Vie » (Phil 2 :15). Remplissons donc notre mission pour la gloire de notre Maître, « comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu » (1Pi 4 :10)
Abraham nous offre trois leçons utiles pour notre marche chrétienne.
Sa foi : elle se caractérise dans deux domaines. C’est la foi dans l’impossible. C’est ce qu’a cru Abraham, ce qu’il a vu se réaliser et ce qu’il a vécu dans la naissance humainement impossible de son fils (Rom 4 :18-22) mais « y a-t-il rien qui soit étonnant de la part de l’Eternel ? (Gen 18 :14) ?
Son cas n’est pas une exception, nous pouvons faire le même expérience dans toutes sortes de situations, il nous suffit pour cela de suivre les instructions contenues dans les versets cités plus haut et que nous reprendrons brièvement. « Espérant contre toute espérance » (v18) : ne regardons pas à ce qui paraît irréalisable mais, comme Abraham, croyons à Celui « qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient » (v17). Puis évitons trois écueils qu’Abraham a su déjouer : une foi faible (v19) qui nous gagne, lorsque nous regardons à nous-mêmes, au lieu de fixer nos yeux sur celui qui veut agir en nous et à travers nous ; le doute et l’incrédulité (v20) : nous remettons en question les promesse immuables du Tout-Puissant et nous finissons par ne plus y croire, lorsque le délai d’exaucement se prolonge (Abraham a attendu vingt-cinq ans son fils).
Quel fut le résultat de cet examen, subi victorieusement par Abraham ? « Il fut fortifié par la foi » (v20) et parvint à une entière conviction (v21). C’est le cycle parfait de la foi qui nous fait posséder avec certitude la chose avant sa manifestation concrète (Marc 11 :24 ; Heb 11 :1)