Romains 9 (suite n° 43) - Je médite ta Parole
III - Possession du pays
- Promesse (Gen. 50:24) : Le renouvellement par Joseph de la promesse faite préalablement à son arrière-grand-père Abraham nous apprend :
- que le Seigneur ne varie pas dans ses promesses, même si le temps nous semble long (Hab. 2:3 : "Car c'est une vision dont l'échéance est fixée").
- qu'Il est là pour nous les remettre en mémoire, afin que nous ne les perdions pas de vue. Pas plus que ses devanciers, Joseph ne jouira de son accomplissement mais il demeure pour nous un modèle de foi dans sa déclaration : "Mais Dieu interviendra pour vous à coup sûr et vous fera remonter de ce pays-ci dans le pays qu'Il a promis par serment à Abraham, à Isaac et à Jacob.
- que ses promesses ne fluctuent nullement, elles gardent toujours la même valeur opérante. Ce qui a été promis par serment à Abraham l'est encore à la veille de la mort de Joseph, quelque deux cent cinquante ans plus tard.
- Alliance (Deut. 29:ll-l4) : A la veille de pénétrer dans le pays, le peuple est rassemblé et Moïse leur annonce, de la part de Dieu : "Tu vas entrer dans l'alliance de l'Eternel, ton Dieu, avec le serment qu'Il a fait, et que l'Eternel, ton Dieu, conclut aujourd'hui avec toi" (v. ll, 13).
Par-delà alliance et serment comme témoignage de la solidité de cette union, l'Eternel désirait surtout une intimité profonde avec son peuple, "afin de t'établir aujourd'hui pour son peuple et d'être Lui-Même ton Dieu" (v. l2). La fin du verset confirme que ce serment fait à ces Israélites est le même que celui qui avait été adressé aux ancêtres.
Jésus a traité une alliance avec nous en s'offrant Lui-même (Héb. 10:ll-18), une alliance nouvelle (8:8-13), et, dans ce dernier passage, nous profitons des mêmes prérogatives que les Hébreux : "Et Je serai leur Dieu et ils seront mon peuple" (v. 10). Par l'offrande de Christ, nos péchés sont pardonnés et Il n'en a plus le souvenir (v. 12). Et ses bonnes lois ne sont plus écrites sur des tables de pierre mais dans nos coeurs (v. l0). Et, en les vivant, nous partageons une douce communion avec notre Père.
Le texte de Deut. 29:l3-14 nous laisse entendre d'ailleurs que nous sommes compris dans cette promesse, et cela a été réalisé avec la venue du Messie ici-bas et de sa mort et de sa résurrection.
- Possession:
Deut. 9:4-6 : Avant de faire franchir la frontière à Israël, Jéhovah tient à lui faire connaître l'importance de cet évènement qui porte sur deux points principaux.
En premier lieu, Il s'adresse à son peuple, pour lui signifier que, dans cette affaire, il n'a absolument rien à revendiquer, ni à tirer une quelconque gloire de sa propre justice (v. 4), le Très-Haut la réfute sévèrement : "Non, ce n'est pas à cause de ta justice et de la droiture de ton coeur..." (v. 5), et de poursuivre : "car tu es un peuple à la nuque raide" (v. 6), pour finalement les inviter à admettre : "Reconnais donc que ce n'est pas à cause de ta justice que l'Eternel, ton Dieu, te donne ce bon pays, pour que tu en prennes possession" (v. 6).
Qu'en est-il pour nous ? Ep. 2:8-9 est clair : tout nous est donné par grâce, et nos oeuvres supposées méritoires n'ont absolument aucune valeur à ses yeux car "tous nos actes de justice sont comme un vêtement pollué" (Es. 64:5). D'ailleurs n'oublions pas qu'avant notre conversion, nous étions "des impies, "des pécheurs", "ennemis" (Rom. 5:6, 8, l0), et "par nature, des enfants de colère, comme les autres" (Ep. 2:3). Si c'est le message des réunions d'évangélisation, il peut aussi nous servir, en tant que chrétiens. Veillons à ne rien faire qui risquerait de produire en nous une certaine satisfaction, pour nous attirer les faveurs de notre Roi. Il ne nous doit rien et nous Lui devons tout (1 Cor. 4:7).
Secondement, "c'est à cause de la méchanceté de ces nations que l'Eternel, ton Dieu, les dépossède devant toi" (Deut. 9:4-5), et telle est la raison, et seulement la seule, par laquelle les Hébreux ont hérité de leur terre.
Cela nous amène tout droit à Rom. ll:16-24 que nous n'étudierons pas mais qui reflète parfaitement ce que nous venons d'écrire. Si nous sommes les bénéficiaires de la chute d'Israël et de toutes les bénédictions qui en découlent pour nous, songeons cependant que nous ne devons pas nous en enorgueillir, sous peine de retranchement (v. 20-22). Faut-il le répéter en conclusion ? Le texte en parle encore "... et c'est pour confirmer la Parole que l'Eternel a juré à tes pères, à Abraham, à Isaac et à Jacob" (Deut. 9:5).
Faisons-en une ligne de conduite, efforçons-nous d'être sans reproche dans notre marche chrétienne, afin que notre Bien-Aimé puisse toujours compter sur nous, comme l'ont été pour Lui ces patriarches.
Deut. 1:8 : Dans Deut. 9:4, nous avons lu : "Lorsque l'Eternel, ton Dieu, les repoussera devant toi..." Ici, c'est la nation qui est priée de prendre possession du pays.
Pour eux comme pour nous, la loi reste la même. Notre Souverain nous rend capables (2 Cor. 3:5), Il produit en nous le vouloir et le faire (Phili. 2:13) mais il nous appartient d'accomplir ce qui nous est attribué, Il ne l'accomplira pas à notre place.
Dans Deut. 1:20-21, l'ordre est renouvelé mais il est discuté, une proposition tout humaine, à laquelle Moïse se laisse prendre, est avancée, exécutée et... c'est la catastrophe qui se soldera par quarante années d'errance dans le desert.
Ainsi en est-il quand nous contestons les bons conseils de notre céleste Ami et que nous pensons que ce que nous avons échafaudé convient mieux. Un sol magnifique et très prometteur s'offrait aux Israélites car 1'Eternel ne se trompe jamais dans ses choix, mais ils ont préféré le desert, et si leur Guide qui allait devant eux n'était intervenu, tous y auraient laissé leur vie.
Libre à nous d'y réfléchir et de considérer combien une décision prise à la légère, sans consulter le Seigneur, peut avoir de redoutables conséquences qui nous dépassent.
Deut. 6:l0 : "Quand l'Eternel, ton Dieu, te fera entrer dans le pays..." Sa promesse n'a pas changé, même si toute une génération, par son comportement déplorable, s'en est privée (Nomb. 14:29-30 ; 32:ll).
Que nous serions insensés de nous dérober à toutes les bonnes choses, auxquelles veut nous faire goûter notre Père! Ses désirs pour nous n'ont pas varié mais combien nous risquons de les mépriser, pour ne pas en avoir discerné toute la valeur.
Israël devait prendre conscience du cadeau merveilleux que lui accordait Jehovah, et Il le fait avec précision, pour que son peuple réalise qu'il pénètre dans un pays où tout est prêt (Deut. 6:ll).
Veillons à ne pas nous habituer à tout ce dont nous comble Dieu, de sorte que cela devient naturel et que l'on ne pense même plus que c'est grâce à Lui que nous en jouissons. "Ses bontés se renouvellent chaque matin" (Lam. 3:23). Nous avons donc chaque jour l'occasion de Le remercier. De plus, comme elles se renouvellent, il nous faut donc y prêter attention, pour les découvrir de mieux en mieux. Chassons la routine et observons avec soin dans les moindres détails tout ce dont nous profitons, ne serait-ce que la nourriture, le sommeil, le vêtement... Que de raisons de louer notre généreux Donateur ! "Tout vient de Toi et c'est de ta main que vient ce que nous Te donnons" (1 Chron. 29:14b).
Deut. 30:20 "... pour que tu habites le territoire que l'Eternel a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob". Les conseils du Très-Haut sont simples et significatifs : "Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta descendance, pour aimer l'Eternel, ton Dieu, pour obéir sa voix et pour t'attacher à Lui" (v. l9-20). Il suffisait à Israël de suivre ces judicieux préceptes, pour habiter en sécurité le territoire, dans lequel ses fidèles devanciers n'avaient été que de passage (Act. 7:4-5).
Quand les parents ont à coeur de soigner leur vie spirituelle et celle de leur foyer, il s'ensuit des répercussions heureuses sur les enfants. En outre, ceux qui s'appliquent à respecter et à mettre en pratique les ordonnances de ce v. 20, "ils sont assis dans les lieux célestes en Jésus-Christ", après avoir été "rendus à la vie avec Christ" (Ep. 2:5-6). Quel merveilleux programme pour ceux et celles qui ont consacré leur vie à Christ !