Mourir c’est partir un peu… - Edito de lerdami

« Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur
Et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur.
Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur »
Romains 14/8

 

Mourir c’est partir un peu… Cette réflexion je me la suis faite en pensant à nos proches qui sont partis rejoindre leur Patrie.

Mais ‘rendons à César ce qui a appartient à Louis Tiercelin’. Il a dit dans un rondel de l’adieu : « Ô la douceur de ce voeu : Si l’on quitte ceux qu’on aime, c’est avec l’espoir suprême de les retrouver en Dieu...Mourir, c’est partir un peu ! »
Certainement connaissait-il : Jean 3/16 « Car Dieu a tant aimé le monde qu`il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu`il ait la vie éternelle ».
Car le chrétien et ses proches savent que mourir c’est vivre dans leur vraie patrie, la Patrie Céleste où commence la véritable Vie, La Vie Éternelle.

Mourir c’est cesser d’exister, perdre la vie, s’éteindre. Regagner d’une façon ou d’une autre la terre d’où l’on vient : « Tu retourneras dans la terre, d`où tu as été pris car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. » Genèse 3/19.

Néanmoins, humainement, avouerons-nous que la mort est douloureusement recevable… ?
Je surprends souvent mon interlocuteur lorsque je dis que mourir est acceptable puisque ‘Enfant de Dieu’ la mort nous est un gain. Mais…le plus difficile est de perdre la vie !
Non, ce n’est pas une boutade !
Si la mort demeure ‘le commencement’  pour les croyants, la vie terrestre reste malgré tout une grâce qu’il ne faut pas négliger. D’un bout à l’autre jusqu’au jour fixé par Dieu.
Nous devrions tous aspirer à partir vers la Demeure Céleste, mais il y a un temps pour tout.
Notre présence sur terre n’est pas due au hasard, elle est voulue par Dieu qui déclare en Jérémie 1/5
« Avant que je t`eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t`avais consacré, je t`avais établi prophète des nations.»
‘Je t’avais consacré’ – ‘je t’avais établi prophète’. Ne sommes nous pas tous consacrés ? Et si nous ne sommes pas tous appelés à être prophète, nous avons tous une mission à accomplir.
Certains disent : « Je n’ai pas peur de mourir ». Mais avons-nous peur de vivre ? Notre tâche est-elle finie ?
« Car ainsi nous l`a ordonné le Seigneur: Je t`ai établi pour être la lumière des nations, Pour porter le salut jusqu`aux extrémités de la terre. » Actes 13/47

Non, il n’est pas sain(t) de dire ou même de penser: « Que fais-je sur terre ? Je serai mieux parti ! (mort) »  
Mais nous sommes d’accord : Je n’ai pas dit qu’il ne fallait pas prier pour le retour de Jésus.
Mourir : En français ce verbe est très éclectique :Mourir de chaleur, de froid, de faim, de soif. Mourir d’impatience, d’inquiétude, de honte ne signifie pas toujours perdre la vie. La preuve en est parMourir de rire, d’amour et même s’ennuyer à mourir !
Mais qui connaît : ’’Mourir à soi-même’’ ?
Honoré d’Urfé le côtoie en disant que : « Aimer c’est mourir en soi pour revivre en autrui. »
Mourir c’est perdre la vie. Il faut donc être né auparavant (lapalissade)…Mais pour être ‘né de nouveau’ il faut préalablement ‘Mourir à soi-même’ : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d`eau et d`Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l`Esprit est Esprit. Il faut que vous naissiez de nouveau. » Jean 3/5
Jules Renard énonce que : « Mourir c’est éteindre le Monde. » ‘Né de nouveau’ c’est Vivre pour allumer (éclairer) le monde: «Vous êtes la lumière du monde. » Matthieu 5/14 

Ami lecteur, tu as dû remarquer que mes articles ne sont pas des prêches. Ils sont simplement une observation du vécu ou de l’évènementiel. Aussi en viens-je à la question que certains (dont moi) se posent : « Pourquoi, quand le temps est venu, la mort terrestre se fait parfois tant attendre…? »
Voici une histoire vraie qui peut être une réponse parmi d’autres :

** 2010.Une Chrétienne sur la fin de ses jours, ne put tenir la promesse faite à son défunt Mari :’Mourir comme lui à la maison’. Sa maladie la mena d’hôpital en hôpitaux. Une de ses fille, dévouée, la prit chez elle. Ce n’était pas le souhait de la malade mais elle honora cette sollicitude. Dieu lui permit d’attendre le retour de son fils à l’étranger. La mort ne vint pas et la souffrance s’installa. Que faisait donc Son Dieu ? Ce Dieu à qui elle restait fidèle dans ses moindres pensées ! Son corps rendait son souffle mais son Âme ne défaillait pas. Son témoignage dans cette dernière adversité ne flanchait pas…Comprit-elle pourquoi Son Dieu tardait à la reprendre ? Nul ne le sait si ce n’est Ce Dieu lui-même ! Se posa-t-elle seulement la question ?
Elle eut pu s’approprier Jean 12/24 : « En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul, mais, s`il meurt, il porte beaucoup de fruit. » Car : *Aujourd’hui son fort témoignage, son attachement à Dieu à engendré le retour d’une brebis égarée depuis 40ans…Sa fille ! Celle qui l’a soutenue dans les dernières heures. Son retour est accompagné par une de ses petites filles…l’arrière petite fille de la Défunte !
« Je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n`ont pas besoin de repentance. » Luc 15/7

Les jours de cette Chrétienne étaient mesurés à l’heure de Dieu et son départ était pesé dans la balance Divine…

Mourir c’est partir un peu ? Mourir c’est Vivre éternellement !
Un philosophe a dit que pour bien Vivre il faut apprendre auparavant à bien Mourir.

Partons-nous un peu pour bien Mourir ou sommes-nous bien Mort à nous-mêmes ?

As-tu répondu personnellement à cette question lerdami ?
Et Toi ?

4 commentaires

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    Geogui08/10/2011 00:00

    Vous le dites si bien:mes articles ne sont pas des prêches. Mais ils ne laissent pas insensible le lecteur attentif.Ils m'interpellent toujours.Ils provoquent la réflexion et j'en tire un enrichissement personnel.
    Il est des questions en effet, auxquelles nous ne trouverons jamais de réponses!Pourquoi la souffrance,par exemple? Pourquoi accompagne-t-elle souvent, les derniers instants de la vie? Pour nous chrétiens,ne constitue-t-elle pas les douleurs de l'enfantementprécédant la naissance à la nouvelle vie que nous attendons tous?

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    Le Drom.08/10/2011 00:00

    Bonjour Lerdami,

    Et oui il nous faudra un jour partir, mourir est notre lot à tous.
    Perdre un, des êtres chers cela fait souffrir, déstabilise et sur le coup soulève en nous des incompréhensions.
    Témoignage :
    Il y 21 ans papa (René) nous quittait pour rejoindre son Seigneur il était pour moi un pilier
    Un exemple et bien sûr cela m’a attristé au plus profond de moi même. Il fallait être présent pour la maman !!!!!
    4 ans plus tard maman (Marie) retrouvait son Seigneur et son mari. A ce moment là, je me souviens avoir dit à mon épouse, « Tu vois chérie cette foi je suis orphelin » Mes repères disparaissaient et leurs présences me manquaient énormément.
    Bénit soit DIEU je lui appartient et la certitude de les revoir un jour (celui de DIEU) m’a été confirmé, sans aucun doute je reverrai ceux qui m’ont donné la vie et tant d’amour.
    J’ai une pensée pour ceux qui perde un bébé, un enfant, un adolescent (ceux qui n’est pas dans « l’ordre des choses ») nous devons prier, intercéder pour ces frères, sœur,s amis qui passent par ce grand malheur et les entourer de notre amour fraternel amen ?
    Il y a tant à dire sur ce sujet mais je m’arrêterai là.
    Que Dieu nous bénisse tous et soyons solidaires les uns envers les autres par notre présence.
    Merci Lerdami pour ce bel édito

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    CixiTseuhi08/10/2011 00:00

    Merci ...Ami...pour ce message d ' espoir...
    Que Dieu te garde et te bénisse.

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    eveline08/10/2011 00:00

    Merci Lerdami de soulever ce thème sur la mort. Comme toi, je suis pleine de questions !? Pourquoi Dieu tarde-t-il tant dans certains cas difficiles...? Les expériences traumatisantes de nos chers disparus, nous font mal... Nous sommes chrétiens certes, mais ça ne nous empêche pas d'être aussi humains, et c'est normal que la souffrance de ceux qu'on aime nous atteigne. Mais lorsqu'on y réfléchit bien, toute conversion, toute transformation, passe par une certaine souffrance, car mourir à soi-même fait aussi souffrir. Naître fait souffrir, l'enfant et la maman. La vie est une succession de souffrances dont la mort fait partie. L'enfant qui ne veut pas devenir adolescent, est en souffrance. L'adolescent qui ne veut pas devenir adulte l'est aussi etc...et cela dure jusqu'à ce qu'il prenne conscience qu'il doit lâcher prise et accepter de grandir. Peut-être est-ce le même processus qui se passe au moment de la mort...? ce n'est pas facile de lâcher prise lorsqu'on est entouré de ceux que l'on aime, qui eux-mêmes ne veulent pas laisser partir... mais l'amour est plus fort que la souffrance. Dieu laisse le temps d'épuiser ce capital amour dont nous sommes rempli, et c'est plus ou moins long selon les personnes peut-être...? (Tout ceci est un avis très personnel... !) Mais quelle bonne nouvelle lorsqu'une longue agonie aboutit au retour d'une brebis égarée depuis 40 ans... la souffrance n'aura donc pas été vaine, quel beau cadeau !

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