Le Moujik Pakhôm - Anecdote
Un paysan russe, le moujik Pakhôm vivait sur ses terres. « Le seul malheur, disait-il, c’est d’en avoir trop peu. Si j’avais de la terre à volonté, je n’aurais peur de personne. »
Un voisin vint à mourir. Il voulut acheter sa terre. Il paya la moitié comptant, quant au reste, il s’engageait à le payer en deux ans. Ainsi vivait Pakhôm dans le bonheur.
Mais voici qu’un marchant vint à passer et lui dit : « Pour mille roubles, chez les Baschkin, nomades asiatiques, au delà de l’Oural, j’ai eu de la terre à ne pas pouvoir en faire le tour en marchant pendant un jour ! »
Pakhôm vendit sa terre et sa maison et partit. Il arriva chez les Baschkin, leur paya à boire et leur donna des présents. Il s’entendit avec eux. Notre prix est unique, lui dirent-ils. Milles roubles pour une journée. « Mais, dit Pakhôm, on peut en une journée, faire le tour de beaucoup de terre ! Oui dirent-ils, tout sera à toi. Choisis la part qui te convient le mieux. Les yeux de Pakhôm étincelèrent. Toute la terre était riche et grasse. « amis reviens assez tôt, car si le soleil est couché, tu perdras tes milles roubles et tu n’auras rien. »
On fit coucher Pakhôm sur un matelas de plumes. Le lendemain, dès l’aube, il se leva. Les Baschkin l’attendaient sur la colline.
Le moujik partit d’un pas régulier, fit un verste, posa un jalon puis accéléra la marche. Vers 8 heures, il ôta son habit et déjeuna. Puis il pense : il faut tourner maintenant. Il marcha, il marcha. L’herbe était haute et il faisait chaud. Pakhôm commençait à se fatiguer. Il était temps de dîner. Puis il repartit. Une heure à souffrir, pensait-il, mais un siècle à bien vivre.
Il allait tourner à gauche lorsqu’il aperçut un frais vallon. C’est dommage, pensa-t-il de le laisser de coté ; et il engloba le vallon.
Puis il regarda le soleil. Il était proche de son déclin et les gens sur la colline se distinguaient à peine. Pakhôm aurait voulut se reposer, mais le soleil n’attend pas. Il se met à courir. Ses pieds sont écorchés jusqu’au sang. Le voici au pied de la colline. Elle est déjà dans l’ombre. Mais les Baschkin lui crient : « Cours ! Cours ! Ici, le soleil n’est pas couché ! » Il reprend haleine fait un faux pas et tombe extenué en touchant le piquet d’arrivé.
« Bravo ! Lui crie-t-on. Tu as gagné beaucoup de terres ! » Son domestique accourt. Il veut le soulever, mais le sang coule dans sa bouche. Il est mort
Le domestique resta seul. Il creusa pour Pakhôm une fosse de trois archines et il l’enterre.
Heureux plutôt ceux qui obéissent à la voix de la foi et cherchent un héritage qui ne peut se corrompre, ni souiller, ni flétrir.
Un voisin vint à mourir. Il voulut acheter sa terre. Il paya la moitié comptant, quant au reste, il s’engageait à le payer en deux ans. Ainsi vivait Pakhôm dans le bonheur.
Mais voici qu’un marchant vint à passer et lui dit : « Pour mille roubles, chez les Baschkin, nomades asiatiques, au delà de l’Oural, j’ai eu de la terre à ne pas pouvoir en faire le tour en marchant pendant un jour ! »
Pakhôm vendit sa terre et sa maison et partit. Il arriva chez les Baschkin, leur paya à boire et leur donna des présents. Il s’entendit avec eux. Notre prix est unique, lui dirent-ils. Milles roubles pour une journée. « Mais, dit Pakhôm, on peut en une journée, faire le tour de beaucoup de terre ! Oui dirent-ils, tout sera à toi. Choisis la part qui te convient le mieux. Les yeux de Pakhôm étincelèrent. Toute la terre était riche et grasse. « amis reviens assez tôt, car si le soleil est couché, tu perdras tes milles roubles et tu n’auras rien. »
On fit coucher Pakhôm sur un matelas de plumes. Le lendemain, dès l’aube, il se leva. Les Baschkin l’attendaient sur la colline.
Le moujik partit d’un pas régulier, fit un verste, posa un jalon puis accéléra la marche. Vers 8 heures, il ôta son habit et déjeuna. Puis il pense : il faut tourner maintenant. Il marcha, il marcha. L’herbe était haute et il faisait chaud. Pakhôm commençait à se fatiguer. Il était temps de dîner. Puis il repartit. Une heure à souffrir, pensait-il, mais un siècle à bien vivre.
Il allait tourner à gauche lorsqu’il aperçut un frais vallon. C’est dommage, pensa-t-il de le laisser de coté ; et il engloba le vallon.
Puis il regarda le soleil. Il était proche de son déclin et les gens sur la colline se distinguaient à peine. Pakhôm aurait voulut se reposer, mais le soleil n’attend pas. Il se met à courir. Ses pieds sont écorchés jusqu’au sang. Le voici au pied de la colline. Elle est déjà dans l’ombre. Mais les Baschkin lui crient : « Cours ! Cours ! Ici, le soleil n’est pas couché ! » Il reprend haleine fait un faux pas et tombe extenué en touchant le piquet d’arrivé.
« Bravo ! Lui crie-t-on. Tu as gagné beaucoup de terres ! » Son domestique accourt. Il veut le soulever, mais le sang coule dans sa bouche. Il est mort
Le domestique resta seul. Il creusa pour Pakhôm une fosse de trois archines et il l’enterre.
Heureux plutôt ceux qui obéissent à la voix de la foi et cherchent un héritage qui ne peut se corrompre, ni souiller, ni flétrir.