La petite armoire - Anecdote
Un prince fort riche possédait un luxueux palais orné de marbres et d’arabesques, et magnifiquement meublé.
Malade, sur le point de mourir, il appela son fils et lui dit : « Je n’ai pas d’autres héritier que toi. Je désire te laisser ma fortune qui est considérable. Mon palais est à toi, avec tout ce qu’il renferme. Seulement dans un corridor tu verras une petite armoire munie d’une clé. Promet moi de ne pas l’ouvrir. »
Le père mourut et fut enseveli. Le jeune prince alla visiter les sept chambres du palais. Les fenêtres merveilleusement sculptées étaient cerclées d’or. Les pièces munies de tapis d’Orient possédaient un mobilier somptueux et des glaces étincelantes. Des vitrines en bois précieux renfermaient de la vaisselle et des bijoux resplendissants. De chambres en chambres, le spectacle était plus merveilleux. Dans un recoin comme il avait été prévenu, le jeune homme aperçut la petite armoire, munie d’une clé dont lui avait parlé son père. Il l’observa quelques instants, puis il s’en détourna.
La première nuit, le jeune prince dormit cinq heures, puis il se réveilla : « Pourquoi mon père m’a-t-il de ne pas ouvrir la petite armoire ? » pensa-t-il.
La deuxième nuit, il dormit quatre heures. La nuit suivante, trois heures seulement. Puis il songea : « Que peut refermer cette petite armoire ? » La quatrième nuit, il ne dormit que deux heures. La cinquième nuit, après une heure de sommeil, il se leva et se dirigea vers l’antichambre où se trouvait l’objet défendu.
Longuement tenté, il ne résista plus, mit la clé dans la serrure et ouvrit le meuble précieux. A sa surprise, l’armoire contenait un coffret d’ébène, richement sculpté, mais fermé à clé. Le jeune homme pensa : « J’ai déjà désobéi une fois à mon père, je ne veux pas lui désobéir une deuxième fois ».
Afin de ne pas être tenté, il partit en voyage. Mais la pensée de la petite armoire ne cessait de l’obséder. Les palais, les monuments qu’il contemplait lui rappelaient le petit coffret.
Après un mois d’absence, il regagna son palais. Poussé par une force invisible, il se dirigea vers l’antichambre. Malgré la défense paternelle et malgré ses craintes, il ouvrit le coffret d’ébène. Il renfermait un coffret d’ivoire d’une richesse inouïe mais fermé à clé. J’ai désobéi deux fois à mon père, pensa-t-il, je ne peux pas une troisième fois enfreindre sa volonté.
Il partit en voyage à travers le désert et s’absenta trois ans. Mais toujours la vision le hantait. A son retour, malgré ses craintes, il pénétra dans le palais et revint au coffret. Il l’ouvrit. Il renfermait un coffret d’or pur, merveilleusement sculpté, mais comme les autres, fermé à clé.
« C’est assez, pensa le jeune homme. Je n’ouvrirai pas la dernière cassette. Il pourrait m’arriver un malheur. Je crains un châtiment. »
Le jeune prince s’absenta sept ans, puis revint à son palais. Vaincu par la tentation, il ouvrit le coffret d’or pur qui renfermait un volumineux diamant taillé forme de coupe.
Appelant un serviteur, il se fit verser une liqueur fine, et portant à ses lèvres le diamant, ce vin doux devint amer. Le jeune homme repoussa la coupe avec horreur.
Alors, il vit une ombre se dresser : « Pourquoi dit une voix, as-tu désobéi à ton père ? Tu as bu la coupe de la désobéissance. Désormais tes plaisirs les plus doux seront changés en amertume, car tu as violé ton serment et transgressé mes ordres ! »
C’est ici que s’achève l’histoire du jeune prince. Hélas, ils sont nombreux ceux qui ont suivi le triste exemple du jeune homme. Innombrables sont ceux qui ont ouvert la petite armoire et bu la coupe de la désobéissance. Mais un Prince plus grand est venu. Il est le réparateur des brèches. Il apporte le pardon et la grâce. « Où le péché a abondé, la grâce a surabondé ! »
Malade, sur le point de mourir, il appela son fils et lui dit : « Je n’ai pas d’autres héritier que toi. Je désire te laisser ma fortune qui est considérable. Mon palais est à toi, avec tout ce qu’il renferme. Seulement dans un corridor tu verras une petite armoire munie d’une clé. Promet moi de ne pas l’ouvrir. »
Le père mourut et fut enseveli. Le jeune prince alla visiter les sept chambres du palais. Les fenêtres merveilleusement sculptées étaient cerclées d’or. Les pièces munies de tapis d’Orient possédaient un mobilier somptueux et des glaces étincelantes. Des vitrines en bois précieux renfermaient de la vaisselle et des bijoux resplendissants. De chambres en chambres, le spectacle était plus merveilleux. Dans un recoin comme il avait été prévenu, le jeune homme aperçut la petite armoire, munie d’une clé dont lui avait parlé son père. Il l’observa quelques instants, puis il s’en détourna.
La première nuit, le jeune prince dormit cinq heures, puis il se réveilla : « Pourquoi mon père m’a-t-il de ne pas ouvrir la petite armoire ? » pensa-t-il.
La deuxième nuit, il dormit quatre heures. La nuit suivante, trois heures seulement. Puis il songea : « Que peut refermer cette petite armoire ? » La quatrième nuit, il ne dormit que deux heures. La cinquième nuit, après une heure de sommeil, il se leva et se dirigea vers l’antichambre où se trouvait l’objet défendu.
Longuement tenté, il ne résista plus, mit la clé dans la serrure et ouvrit le meuble précieux. A sa surprise, l’armoire contenait un coffret d’ébène, richement sculpté, mais fermé à clé. Le jeune homme pensa : « J’ai déjà désobéi une fois à mon père, je ne veux pas lui désobéir une deuxième fois ».
Afin de ne pas être tenté, il partit en voyage. Mais la pensée de la petite armoire ne cessait de l’obséder. Les palais, les monuments qu’il contemplait lui rappelaient le petit coffret.
Après un mois d’absence, il regagna son palais. Poussé par une force invisible, il se dirigea vers l’antichambre. Malgré la défense paternelle et malgré ses craintes, il ouvrit le coffret d’ébène. Il renfermait un coffret d’ivoire d’une richesse inouïe mais fermé à clé. J’ai désobéi deux fois à mon père, pensa-t-il, je ne peux pas une troisième fois enfreindre sa volonté.
Il partit en voyage à travers le désert et s’absenta trois ans. Mais toujours la vision le hantait. A son retour, malgré ses craintes, il pénétra dans le palais et revint au coffret. Il l’ouvrit. Il renfermait un coffret d’or pur, merveilleusement sculpté, mais comme les autres, fermé à clé.
« C’est assez, pensa le jeune homme. Je n’ouvrirai pas la dernière cassette. Il pourrait m’arriver un malheur. Je crains un châtiment. »
Le jeune prince s’absenta sept ans, puis revint à son palais. Vaincu par la tentation, il ouvrit le coffret d’or pur qui renfermait un volumineux diamant taillé forme de coupe.
Appelant un serviteur, il se fit verser une liqueur fine, et portant à ses lèvres le diamant, ce vin doux devint amer. Le jeune homme repoussa la coupe avec horreur.
Alors, il vit une ombre se dresser : « Pourquoi dit une voix, as-tu désobéi à ton père ? Tu as bu la coupe de la désobéissance. Désormais tes plaisirs les plus doux seront changés en amertume, car tu as violé ton serment et transgressé mes ordres ! »
C’est ici que s’achève l’histoire du jeune prince. Hélas, ils sont nombreux ceux qui ont suivi le triste exemple du jeune homme. Innombrables sont ceux qui ont ouvert la petite armoire et bu la coupe de la désobéissance. Mais un Prince plus grand est venu. Il est le réparateur des brèches. Il apporte le pardon et la grâce. « Où le péché a abondé, la grâce a surabondé ! »