Romains 9 - Je médite ta Parole
Trois parties principales déterminent ce chapitre, chacune d’elles étant introduite par : « Je dis la vérité… » (v1-13), « Que dirons nous donc ? (v14-29) et « Que dirons-nous donc ? » (v30-33).
Première partie (v1-13) :
Elle est elle-même constituée de deux paragraphes.
Paragraphe 1 (v1-5) :
Dans les versets 1 à 3, Paul nous ouvre son cœur concernant son peuple. Ce court alinéa est cependant riche en leçons spirituelles pour nous.
A suivre...
Première partie (v1-13) :
Elle est elle-même constituée de deux paragraphes.
Paragraphe 1 (v1-5) :
Dans les versets 1 à 3, Paul nous ouvre son cœur concernant son peuple. Ce court alinéa est cependant riche en leçons spirituelles pour nous.
- Relevons tout d’abord ce membre de phrase : « Ma conscience m’en rend témoignage par le Saint Esprit » (v1). Avant d’exposer ce qui suit, l’apôtre a pris la sage précaution de s’assurer du témoignage de l’Esprit dans sa conscience. Clamant haut et fort qu’ils ont leur conscience pour eux, certains justifient leurs attitudes ou leurs actions mais celles-ci sont-elles en accord avec la Parole inspirée de Dieu ? Si nous n’avons pas ce témoignage en nous, tout ce que nous dirons ou ferons n’aura aucun crédit à ses yeux.
- Tout en exhortant les chrétiens à la joie et en y participant lui-même, comme nous le remarquons en particulier dans l’épître aux Philippiens, Paul déclare ici : « J’éprouve une grande tristesse et j’ai dans le cœur un chagrin continuel » (v.2), tant il est touché au plus profond de lui-même à cause du péché des siens, et tant il prenait à cœur le ministère que le Seigneur lui avait confié, surtout quant il devait déplorer la perte d’âmes qui s’étaient engagées pour Christ, suite à la prédication de l’évangile (2 Cor. 1:23-24, 12:21 et Phil. 3:18). Et même s’il lui fallait parfois recourir à des mots durs (2 Cor. 13:1-2), mais par un amour passionné qui le poussait à prier pour eux dans les pleurs (2 Cor. 13:7, en rapport avec 12:21).
L’apôtre nous invite à être ses imitateurs et à nous comporter selon le modèle que nous avons en lui (Phil. 3:17). Comme lui, nous avons aussi à gémir sur des frères et sœurs qui se sont engagés avec Jésus, avec lesquels nous nous sommes réjouis et avons vécu des moments glorieux, et… ils sont partis. Que nous gardions à leur égard un amour intact et qu’inlassablement nous les portions dans l’intercession au trône de la grâce.
Ici-bas, comment réagissait le Christ ? « Voyant la foule, Il fut ému de compassion (litt. « ému dans ses entrailles ») pour elle, parce qu’elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n’ont pas de berger » (Matt. 9:36). Alors qu’Il se dirigeait vers Jérusalem, que lisons-nous ? « Comme Jésus approchait de la ville, en la voyant, Il pleura sur elle… » (Luc 19:41-44). Devant les besoins de cette foule et à la pensée de la terrible catastrophe qui allait fondre sur eux en l’an 70, Il ne pouvait rester insensible et ses sanglots exprimaient ce qu’Il ressentait au plus profond de Lui-même.
Quels sont les sentiments de notre cœur vis-à-vis de ceux qui nous entourent, que nous côtoyons, qui nous sont proches… et qui sont en route vers les tourments éternels ? A l’instar du Sauveur, sommes nous imprégnés d’un chagrin sincère qui se traduira par des actes concrets, en vue de leur salut ? - Pour ces « frères », ses « parents selon la chair », Paul va jusqu’à l’extrême, au point de déclarer : « Je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ » (v.3). Seul, avant lui, Moïse avait fait une telle démarche en faveur du peuple que l’Eternel lui avait confié et qu’Il voulait détruire, à cause de son péché. Si Jéhovah ne pouvait accéder à une telle requête, telle que la présentait Moïse, néanmoins Il « regretta le malheur dont il avait déclaré qu’il frapperait son peuple » (Ex.32 :14 ; v.31-33). Une affection intense animait ces deux hommes qui portaient les leurs dans leurs entrailles, tellement ils leur étaient chers.
Quelle place intime occupent en nous ceux et celles qui nous touchent de très près ? Jésus a pleuré sur Lazare dans la tombe, alors qu’Il savait qu’Il allait le ressusciter (Jean 11:5-35). Même si, physiquement, rien ne coule de nos yeux, y a-t-il en nous, comme chez Jérémie (Jr. 20:9), ce bouillonnement intérieur que nous ne pouvons pas réprimer et qui nous pousse sans cesse à lutter à genoux pour eux ? La victoire est à ce prix.
A suivre...